Interview de Lucile Bourdet

Vous trouverez ici l’interview de Lucile Bourdet –

Auteur du livre : “ E-book : Minimalisme Moderne : Être plutôt qu’Avoir et qui tiens le blog : positivessence –

Interview réalisé dans le cadre de mon article sur le Minimalisme ( que vous pouvez trouver : ICI  )

L’Interview de Lucile Bourdet

 

Bonjour Lucile Bourdet, et merci d’avoir accepté cet interview.

(Pour cet interview Lucile Bourdet a choisi l’option du tutoiement (je laisse toujours le choix) et j’ai donc adapté mes questions, en passant ici au tutoiement…

Peux-tu dans un premier temps te présenter, et aborder rapidement ton parcours, tes passions, ton univers… ?

Je m’appelle Lucile, je suis une exploratrice de la vie. Je suis entrepreneuse nomade. J’ai toujours voulu faire de ma passion du voyage un mode de vie. C’est mon désir d’évasion qui m’a amené à me séparer de plus 80% de mes possessions il y a 8ans. Aujourd’hui, je suis coach pour entrepreneur et je t’écris ces lignes depuis Chiang Mai en Thailande où j’ai déposé ma valise minimaliste pour l’hiver.

 Quelle est ta définition et ta vision personnelle de cet art de vivre qu’est le minimalisme ?

Le minimalisme est pour moi, une philosophie de vie qui nous inspire à apprendre à découvrir nos besoins et nos forces. Il a pour but, de nous apprendre à conjuguer notre vie au verbe ÊTRE plutôt qu’AVOIR. Et ainsi déterminer qui l’on est, pour ne plus accepter de suivre aveuglément le dictat de la société.

C’est un chemin que j’ai emprunté il y a 8 ans, et chaque jour il me permet de découvrir un peu plus, qui je veux être et comment je peux vivre une vie en accord avec mes profondes valeurs.

 

Ton livre : Minimalisme Moderne : Être plutôt qu’Avoir (février 2018) renvoi à une prise de conscience de sa consommation, et offre des pistes pour changer ses habitudes d’achat. Qu’est-ce qui pour toi, t’ a poussé à faire ce changement à tes débuts ?

J’ai réalisé que pour changer les choses et notamment consommer de manière logique et éthique, je devais avant tout prendre mes responsabilités.

Comme beaucoup de personnes, j’ai longtemps rejeté la faute sur la société, mais, la seule personne qui choisit ce qu’elle met dans son charriot, c’est moi.

Et à partir du moment où l’on décide de prendre la responsabilité de ces choix que l’on en reprend le pouvoir.

L’idée n’est absolument pas de culpabiliser le consommateur, mais de lui redonner son pouvoir de décision.

Dans ce livre, j’ai trouvé par exemple nécessaire, de mettre en lumière les pièges et les techniques de vente pour informer le consommateur des manipulations qu’il existe et comment passer au travers.

 Dans ton livre tu évoques cette quête de la consommation valorisée par la société, cette possession illusoire d’un produit au détriment d’un vrai bien être, plus durable. Quel est ton regard sur la société de consommation actuelle et penses-tu qu’elle est prête à une amorce de changement ?

 

Le changement est déjà en train de se produire.

La consommation des ménages baisse, de plus en plus de personnes se tournent vers des achats de seconde main, des circuits cours et prennent conscience que consommer, c’est aussi voter !

Nous passons de la consommation récréative, à la consommation militante.

C’est ici la preuve que les comportements changent et les gens commencent à prendre leur responsabilité.

 

 Dans ce livre tu évoques ce travail nécessaire à faire en 1^er lieu sur notre rapport aux objets. Distinguer le superflu de l’essentiel, reconnaitre ceux qui nous font du bien de ceux que l’on acquiert ou que l’on garde pour de mauvaises raisons – (emprise du passé, convoitise, besoin d’exister…) – as-tu des pistes, des exemples à ce sujet, des astuces à proposer ?

 

Je tiens à faire une distinction sur le fait que de mon côté, je ne garde pas des objets par ce qu’ils me procurent de la joie, mais, par ce qu’ils me sont avant tout, utile.

Pour moi, l’objet ne doit pas être une béquille émotionnelle, mais un outil.

Exception faite des albums photos de notre enfance, mais, le minimalisme est avant tout l’idée de créer une vraie distinction entre l’objet et l’humain.

Je ne suis pas ce que je possède.

L’objet est un outil qui peut me faciliter la vie, MAIS je peux vivre sans.

L’être humain s’adapte à dans son milieu depuis des millénaires, et ce qui nous permet d’évoluer est, notre capacité d’adaptation. Et si tu veux te sentir capable de relever le moindre défi, tu dois avant tout avoir confiance en toi et tes ressources personnelles.

La surconsommation est un frein terrible à notre confiance en nous et donc à notre capacité à évoluer en toute conscience.

Le fait d’apprendre à vivre avec moins, aiguise notre réflexion, notre créative et inhibe nos peurs…

Je suis convaincu que le minimalisme est un puissant outil de développement humain.

 Comment adopter le minimalisme au quotidien ? Tu évoques ta technique du «  un objet rentre, un autre doit sortir », parviens-tu à cet équilibre dans ton quotidien, avec ta famille… ? As-tu d’autres astuces à partager au « minimaliste » débutant qui pourrait lire cet article ?

Le minimalisme est tout un processus.

Le désencombrement matériel est l’un des piliers de ce mode de vie.

Il y a 8 ans, je me suis débarrassé de 80 % de mes possessions et je n’ai eu aucun regret.

Comment procéder quand on débute et que l’on ne sait pas par où commencer ?

 

Voici 3 astuces pour débuter :

• Ne plus héberger des objets qui ne nous appartiennent pas… Livre, meuble, affaire … d’un ex ou ancien coloc. Chacun est responsable de ses propres affaires et ta maison ne doit pas être le lieu de stockage de tes amis.
• Freiner le flux entrant. Apprendre à dire non aux pubs, cadeaux gratuits … c’est empêcher le superflu de passer ta porte.
• Débarrasse-toi de tous les objets cassés, abimés et détériorés …

Attention, on ne désencombre pas sa maison de 250 m² en 2 semaines. L’idée est de faire du désencombrement une habitude, non pas une corvée et pour cela, il faut avancer doucement, mais surement.

 

 -As-tu d’autres projets pour le futur, une nouvelle thématique que tu aimerais explorer sur ce même sujet ou un autre sujet ? D’autres projets littéraires ou autres que littéraires ?

Oui, j’ai écrit un 2e livre disponible uniquement depuis mon blog : positivessence.fr

Il s’agit de Minimalisme Moderne : Le Grand Désencombrement.

Cet ouvrage est un guide clé en main pour toutes les personnes qui souhaitent désencombre leur maison. J’ai créé une méthode pour désencombrer logiquement et efficacement. Ce guide comprend aussi de nombreux exercices et des listes pour aider ceux qui se sentent perdus.

 Y a-t-il des auteurs, des livres en particulier, des blogs, des célébrités ou juste des personnes qui t’ont inspiré dans ton parcours de développement personnel ? Si oui, peux-tu nous en citer quelques un(e)s ?

J’ai bien entendu, été inspiré par les nombreux ouvrages de Dominique Loreau, « l’art de l’essentiel »  étant mon préféré.

Il y a 2 ans, j’ai eu la chance de passer à l’antenne d’Europe 1  avec Dominique, pour émission consacrée au minimalisme.

J’aime aussi beaucoup l’auteur américain Léo Balbauta.

 Un message pour ceux qui liront cet article ? Un sujet non abordé ici, dont tu voudrais parler ?

Être minimaliste, c’est te poser la question de, « Qui veux-tu ÊTRE ? » … et non pas « Que dois-je posséder ? ».

On parle beaucoup de minimalisme comme étant une technique de rangement.

Or, ce mode de vie m’a permis de comprendre ce que je valais et comment mettre mon essentiel au centre de mes préoccupations, pour créer de toute pièce, la vie qui me ressemble.

Une fois que tu te seras débarrassé du superflu qui encombre ta maison, tu auras plus d’espace pour te questionner sur le superflu qui encombre ta vie (Relationnel), ton agenda (Personnel) et même ta tête (Emotionnel).

Ouvre le champ des possibles, identifie tes besoins, expérimente tes limites, questionne tes peurs et n’oublie jamais … que le bonheur se conjugue au verbe ETRE.